Que mes fidèles détracteurs ne se réjouissent pas trop vite, je ne suis pas (encore) réduit au silence par un manque total d'informations à commenter pas plus que par un hypothétique devoir de réserve qui me serait recommandé ou pire encore imposé. Tout simplement je consacre maintenant une partie de mon temps libre à d'autres sujets de réflexion, importants eux aussi, notamment aux travaux préparatoires à la mise en circulation du tramway cette belle arlésienne dont on parle abondamment mais que les électeurs de Marsannay financeront sans profiter de la moindre commodité d'utilisation, à leurs effets pervers ainsi qu'aux généreux commentaires qu'ils alimentent dans la presse locale. Un point particulier a, en raison d'une expérience professionnelle déjà lointaine mais toujours présente, attiré mon attention dès les premières études à savoir le choix déterminé pour des raisons de coût d'une alimentation électrique aérienne des rames autrement dit de l'installation d'une caténaire légère nécessitant l'implantation de supports, de portiques, de haubans ancrés sur façades. Une "pollution" de l'espace que ne dénoncent ni les écologistes de gauche ni ceux de droite. Il est vrai qu'à deux reprises l'ingénieur en chef des travaux a déclaré très sérieusement que les poteaux, les fils conducteurs, les câbles porteurs on ne les verrait pas, que tout se fondrait dans le feuillage des arbres plantés à cet effet. Depuis ce moment j'ai acquis la certitude qu'il n'y a pas qu'à Marsannay que l'on prend les électeurs pour des...sots. C'est plus correct de s'exprimer ainsi mais beaucoup moins percutant, moins libérateur.

Monsieur le Maire a déclaré récemment que la commune comprenait sur l'ensemble de son territoire un réseau d'une quarantaine de kilomètres de chemins et voies de circulation. C'est un ensemble foncier très important et son entretien représente, ou plutôt devrait représenter une lourde mais incontournable dépense à inscrire chaque année dans le budget communal. Comme l'avait déjà demandé il y a plusieurs décennies une opposition à laquelle j'appartenais et comme l'opposition actuelle l'a demandé à plusieurs reprises, pareille dépense, dans une gestion rigoureuse devrait faire l'objet d'un programme prévisionnel établi chaque année lors de la préparation du budget. Monsieur le Maire, toujours lui, répond à chaque demande qu'il n'en voit pas la nécessité et préfère l'intervention au coup par coup. Le résultat, chacun peut le constater aujourd'hui. L'aspect de notre commune s'est considérablement dégradé et donne l'impression d'un total abandon que vont encore accentuer les conséquences d'un hiver rigoureux. Un calcul simple, approximatif certes, mais proche de la réalité peut s'établir de la façon suivante. Sachant que les professionnels estiment que l'entretien normal d'une voie de circulation demande une réfection sérieuse tous les quinze ou vingt ans, on peut facilement conclure, qu'à raison de 2 Km par an en moyenne la totalité du réseau de la commune aurait dû au moins une fois profiter de travaux lui apportant une nouvelle jeunesse. Et bien sûr le cycle est à reprendre sans discontinuer. Pour chiffrer ce retard inadmissible et démontrer l'étendue du désastre les élus d'opposition devraient demander à Monsieur le Maire combien de mètres carrés représentent les 40 km annoncés car c'est la surface et non le linéaire qui entre dans le calcul et combien de mètres carrés de voirie ont fait l'objet d'une réelle réfection depuis l'année 1990. Tout gestionnaire digne de ce nom devrait être en mesure de donner ces renseignements dans le quart d'heure qui suit la demande.

En ce début d'année, et c'est la tradition c'est vrai, nos élus de tous bords s'en donnent à cœur joie et distribuent sans compter leurs meilleurs vœux de bonne et heureuse année. Les maires en particulier profitent de l'occasion pour caresser dans le sens du poil la chevelure de leurs administrés sans pour autant, chez certains, perdre de vue leur prochaine campagne électorale à l'échelon départemental. Les plus courageux, les plus efficaces aussi, ne se contentent pas d'écrire dans la presse et organisent des réunions auxquelles l'ensemble de la population est invité à participer. Une occasion rêvée pour afficher un bilan exhaustif de la première moitié de leur mandat. A Marsannay, Monsieur le Maire peu enclin à affronter un public aux réactions inattendues a choisi une autre stratégie. Lui, qui n'a que le mot rassemblement à la bouche pour inviter les habitants à "vivre ensemble" de façon plus harmonieuse, préfère, comme ses prédécessseurs, organiser des réunions réservées à des catégories bien définies de citoyens qui, par dévotion, par politesse, par intérêt, par crainte d'éventuelles sanctions, sont au garde-à-vous, en état de grâce ou résignées pour apprécier à sa juste valeur le flot de paroles édulcorées qui va les submerger. Dans la liste que je laisse le soin à chacun de dresser, le personnel de mairie et les agents municipaux, démagogie oblige, occupent une place de choix. Félicitations, compliments, distribution de médailles sont au programme mais aussi l'outrance verbale quand Madame la Directrice des Services, si j'en crois la journaliste, remercie "les agents qui ont assuré, jour et nuit, le déneigement des rues de la commune tout au long de ces dernières semaines"!!! Vous imaginez le maire tenant de tels propos devant trois cents personnes à la Maison de Marsannay... Je crois entendre les huées d'un auditoire survolté.

De nombreuses obligations de tous ordres, familiales, médicales, relationnelles, sociales, sentimentales, m'ont contraint à me tenir temporairement éloigné de mon poste d'observation sans pour autant me laisser indifférent aux informations alarmantes véhiculées par tous les médias. L'image de marque de notre commune, comme dirait Pat ce gavroche, mon ami, parti quelques jours en vacances, en a pris un sale coup. C'est notre maire qui lance la première salve en offrant à la population avec une assurance et une suffisance déconcertantes, une double page du quotidien local, la plus insipide parmi toutes celles concernant d'autres communes publiées sur le même thème.. Quelques jours plus tard c'est l'annonce par la presse, la radio, la télévision du classement des communes en fonctionde leurs résultats relatifs à l'application de la loi SRU fixant le pourcentage de logements sociaux imposé aux communes. Marsannay y figure parmi "les trois plus mauvais élèves de la classe" en avant-dernière position. Une situation catastrophique mais prévisible donnant aux élus de l'opposition une occasion supplémentaire d'interpeller le maire et d'exiger de lui une déclaration expliquant comment il va s'y prendre pour sortir la commune du mauvais pas dans lequel lui et son équipe l'ont précipitée. En soutenant mordicus que la construction de logements sociaux ne pouvait être envisagée au-delà de la route de Beaune, alors que la commune voisine, plus clairvoyaante et plus dynamique vient de lui prouver le contraire, qu'en plus lui et son équipe ont choisi une autre destination aux parcelles appartenant à la commune dans la zone d'activités commerciales, seule l'initiative privée est en mesure d'apporter une solution, mais à quel rythme ? En clair, la commune ne peut plus répondre aux exigences d'une loi dont l'application aux communes viticoles,- Marsannay est la seule commune viticole du Grand DIJON- aurait dû être contestée  d'autant plus que dans un passé pas si lointain elle a consenti un effort à nul autre pareil en matière de construction de logements sociaux. Finalement les contribuables de Marsannay devront payer des pénalités dont le montant, selon les dernières informations va considérablement augmenter.

Bon réveillon et bonne année à vous tous.

J'ai participé récemment à une manifestation qui m'est chère. Et là, l'occasion m'a été offerte par un ami d'éprouver une indicible satisfaction à la lecture d'un article publié dans l'édition 2011 d'un guide qui fait autorité en matière de connaissances et de sélection des vins. Les auteurs connus et réputés pour leurs jugements sans concessions se montrent, fait exceptionnel, particulièrement laudatifs dans leurs appréciations de certains nectars issus du vignoble de l'appellation marsannay. Aussi je ne résiste pas à l'envie de vous communiquer les raisons de mon bonheur d'autant plus qu'elles constituent un très joli  complément à la liste des atouts que posséde notre commune et que notre maire a scandaleusement passés sous silence. Jugez plutôt, je cite: "Xxxxxxx Xxxxxxxx qui reprend peu à peu cette traditionnelle proprété familiale, est un des talents les plus brillants de la nouvelle génération bourguignonne. Il nous fait plaisir en cherchant et réussissant à retrouver les secrets des très grands vins d'autrefois, vinifiés à partir de raisins entiers mais avec l'aide du matériel moderne, qui permet une meilleure hygiène et une plus grande précision. Sa cuvée spéciale de vin à l'ancienne est simplement le plus grand et le plus beau marsannay que nous connaissions, et peu à peu les excellents échezeaux et clos-du-roy s'en rapprochent" Cela se passe de commentaires. Voilà, Monsieur le maire quels sont entre autres les véritables atouts de notre commune et quels en sont les véritables ambassadeurs.. En votre qualité de premier magistrat vous avez le devoir de la défendre et de la présenter en toutes occasions sous son meilleur jour et d'honorer ceux qui jour après jour contribuent à renforcer et améliorer sa notoriété. Ce n'est manifestement pas le cas.