La règle du silence et du secret déjà dénoncée ici-même est strictement appliquée par l'actuelle équipe municipale, majoritaire selon son chef qui ne manque pas une occasion de le préciser, mais minoritaire dans le nombre de suffrages exprimés lors de la dernière consultation électorale. L'adoption, sans concertation, du minimum légal dans la fréquence des réunions du conseil municipal, (une seule par trimestre), dans celle des commissions, provoque une quasi absence de dialogue avec une opposition qui doit se contenter de poser ses questions par écrit et attendre selon le bon vouloir du prince des réponses le plus souvent ambiguës, incomplètes, hors sujet, voire erronées et très rarement satisfaisantes. Mieux encore, la recommandation réitérée du maire enjoignant tous les élus qui ne partagent ni ses choix ni ses décisions d'observer un devoir de réserve souvent contestable prive la population désireuse de connaître en permanence la façon dont sont appréhendés et résolus les grands problèmes d'actualité que sont la maîtrise et la compression des dépenses, les économies qui en découlent, l'entretien de la voirie communale, la circulation, le stationnement des véhicules..., d'informations auxquelles, en démocratie, elle a droit. Des problèmes aggravés, qu'on le veuille ou non, par une crise monétaire, économique et morale sans précédent. Mais des informations véhiculées autrement que par un bulletin municipal dont on connaît à l'avance le contenu. Seulement voilà, à Marsannay depuis plus de trente ans le mot démocratie a un sens très particulier et la pensée unique fait loi.
Je demande à mes fidéles lecteurs, aussi bien à ceux qui approuvent mes écrits qu'à ceux qui les réfutent, de bien vouloir m'excuser pour ce mutisme prolongé, motivé en partie par ce qui précède. Il convient d'y ajouter le besoin d'une pause nécessaire pour le repos, l'information en général, la lecture, la réflexion, la méditation accompagnée de satisfactions intérieures et de colères qui seront le fil conducteur de mes prochains billets.