Samedi dernier, les vignerons de Marsannay ont rendu un respectueux hommage à Saint Martin, patron de leur société de secours mutuel dont le but s'inspire de la légende liée à son nom. La version 2011 de cette traditionnelle manifestation s'est déroulée avec une légère variante au rituel adopté depuis des décennies à savoir, un déplacement en grande pompe de la statue du saint du domaine viticole qui l'a hébergé durant une année au domaine qui l'accueille pour les douze mois à venir, sous la forme d'un défilé avec accompagnement musical parcourant les rues du village suivant un itinérare approprié, des dégustations des vins de l'appellation marsannay une au départ, une autre à l'arrivée, une cérémonie de recueillement au Monument aux Morts, un office religieux et pour terminer, un banquet à la mesure de l'évènement. Cette année le défilé partait du Caveau du Prieuré, Bernard Bouvier viticulteur à Marsannay installé par obligation sous d'autres cieux remettait son illustre pensionnaire à Pierre Bart qui ne cachait pas sa joie de l'accueillir. Mais, mais, mais...,à la surprise générale, l'accompagnement musical du défilé assuré depuis des lustres par la fanfare de la Patriiote ou plutôt ce qui en restait après son regrettable éclatement, était assuré par le jeune groupe de percussionnistes du Centre Musical aux accents saccadés et martelés des tambours et tambourins rappelant à s'y méprendre à ceux du tam-tam africain. Que cette expression sonore qui plait aux jeunes et développe leur sens du rythme ait droit de cité dans notre commune, c'est parfaitement admissible mais de là l'imposer à ceux traités un peu trop vite de conservateurs parce qu'ils entendent maintenir leurs traditions, il y a une marge que les responsables de l'enseignement musical à Marsannay ont très malencontreusement et trop rapidement franchie. Un passage en force qui divise au lieu de rassembler qui va laisser des traces.