• C'était le 17 juin 2011, à la Maison des Sociétés, le vernissage de la dixième édition des Arts d'été, une manifestation relatée dans la presse le 22 juin 2011, intitulée Et Temps donnés, considérée comme le point de départ de la saison culturelle 2011-2012. L'occasion pour l'attachée de presse personnelle de Monsieur le Maire de se lancer dans la rédaction d'un article dithyrambique consacré à l'oeuvre de l'artiste invité "qui apporte à chacune de ses expositions, dans les extraordinaires petites fioles bleues, ses souvenirs témoins du temps qui passe". Elle relate avec la ferveur qui lui est coutumière dès lors qu'il s'agit d'une initiative municipale, les propos de l'adjointe à la Culture qui trouve "cette dixième aventure formidable et originale" et le maire qui en rajoute une couche en qualifiant cette exposition "de très belle navigation dans le temps" qui restera, affirme la journaliste, dans la mémoire de la commune.

    C'est beau comme du Verlaine, et je l'avoue j'ai failli tomber sous le charme poétique de cette présentation. Jusqu'à ce que je décide, après lecture, de me procurer une de ces fioles magiques dans lesquelles chaque visiteur était prié d'y placer, selon son imagination, un fragment d'objet évoquant au moins un aspect caractéristique de la commune de Marsannay.

    Détendu et joyeux je me suis rendu à la Médiathèque comme le stipulait l'info mentionnée en caractères gras à la fin de l'article. En ce lieu à l'atmosphère studieuse, je suis reçu par une dame très distinguée qui me demande de la façon la plus courtoise le motif de ma visite. Mes premières paroles provoquent sur son visage un très léger mouvement des lèvres que j'interprète comme l'esquisse d'un sourire suivi quelques secondes après d'un léger mouvement d'épaule comme un signe de résignation avant qu'elle me montre du doigt la table sur laquelle sont alignées une dizaine de ces fioles.

    A ce moment précis je réalise que nous partageons le même sentiment. Ces fioles tant convoitées et incorrectement nommées sont en réalité de petits récipients cylindriques en plastique transparent, fermés par un bouchon à vis de couleur bleue. Une copie conforme de celui que me délivre la secrétaire du labortoire d'analyses en contrepartie d'une ordonnance de mon docteur et dans lequel il m'est prescrit d'y introduire quelques centilitres du premier pipi du matin.

    Alors adieu aux envolées lyriques et à la poésie. Quand j'ai conté mon histoire à des amis vous imaginez le fou rire.


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  • L'équipe minoritaire dans l'opinion mais qui nous gouverne de façon tout à fait légale, a choisi sans aucune concertation parmi la liste des manifestations culturelles ou désignées comme telles que lui proposait l'association bourguignonne spécialisée dans cette activité, des divertissements qui ne sont pas de nature à maintenir et encore moins à élever le niveau culturel atteint par la Maison de Marsannay il y a un peu plus d'une décennie et qui lui valait , à l'époque, une envieuse réputation. Il est loin le temps où sa scène accueillait Roger Pierre et Jean-Marc Thibaut, Raymond Devos, Léo Ferré, le Golden Gate Quartet pour ne citer que les artistes les plus connus sans oublier ce prestigieux orchestre venu de Pologne pour interprèter de la meilleure façon une oeuvre d'un illustre enfant du pays, un des deux concertos pour piano et orchestre de Frédéric Chopin.

    C'est sur un spectacle au titre évocateur et d'un classicisme très particulier "La Symphonie des Faux-culs"  que ceux qui président à l'évolution du bagage intellectuel de la population de notre commune ont fixé leur choix.  Un spectacle interprèté par des artistes de valeur certes, mais assez curieusement magnifié par la presse locale qui lui a consacré des pages entières en tentant cependant à l'aide de titres apaisants comme "Une drôle de symphonie" ou encore "Une symphonie qui sonne faux" d'atténuer la vulgarité de l'annonce.

    Le succès remporté par ce spectacle et abondamment commenté me laisse penser qu'un nombre important de personnes appartenant à notre environnement immédiat se sont identifiées aux personnages et reconnues dans leurs rôles. Pour tout vous avouer, je le savais déjà.

      


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  • C'est un fait, Marsannay possède depuis plus d'un demi-siècle des associations particulièrement actives. Celles concernant plus spécialement la gymnastique, le sport de balle en équipe, la musique sous les traits d'une harmonie, vite rejointes par d'autres, sportives et culturelles, créées par le Cercle Laïque, étaient en ce temps-là des pionnières dans la région. Elles donnaient entière satisfaction à leurs adhérents qui, en retour et à titre bénévole assuraient et contrôlaient à la fois leur pérennité et leur développement. Jusqu'au jour où des élus assoiffés de pouvoir trouvent en ce "terreau associatif" un merveilleux moyen  de propagande pour justifier au fil du temps, plus de trente ans, leur extravagante politique d'investissements.

    Est-il besoin de rappeler l'acquisition à prix d'or de la Maison des Sociétés suivie de peu par la construction de la Maison de Marsannay réservée exclusivement durant plusieurs années à des manifestations locales, la construction d'un stade avec tribunes couvertes capable d'accueillir des équipes de renom régional voire national, ce qui n'a jamais eu lieu. Et la liste n'a jamais cessé de s'allonger en raison d'une augmentation providentielle mais éphémère du nombre d'habitants. Une salle de sport au Rocher, une autre à la Champagne-Haute et pour terminer en beauté un complexe luxueux sportif et culturel sans parking à l'espace Wallon en lieu et place d'un parc qui faisait le bonheur des élèves d'une école maternelle et des habitants du quartier.

    Un ensemble immobilier, un fardeau financier aggravé par les frais d'entretien et de chauffage et disproportionné par rapport aux capacités financières de la commune et aux conséquences catastrophiques dont notre maire ne veut pas entendre parler. Mais les faits sont têtus et en cette période de crise généralisée la sortie de l'impasse risque d'être douloureuse.

      

      

     


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